Collignon
Amélie
Les Deux Moulins
Raymond Dufayel
Madeleine Wallace
Lucien
Nino
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Collignon

L'épicier


Voisin de palier de chez Raymond Dufayel , Collignon est le Ceaucescu de l'épicerie du coin. A la différence du dictateur susnommé, ce sont ses parents qui lui ont légué le fonds de commerce. A sa naissance, ils ont cru qu'il serait intelligent parce qu'il avait un grand front, mais dès la troisième semaine, ils ont rabattu leurs attentes sur la gentillesse de ses grands yeux noisette. Dès son premier mois, ils étaient résolus à l'aimer comme il était, c'est-à-dire bête et méchant. À quinze ans, sa mère devait encore lui mettre le dentifrice sur sa brosse à dents. Elle aurait du continuer jusqu'à cinquante, ça lui aurait peut-être évité de confondre avec la crème pieds secs. Collignon passe son temps à houspiller et à humilier Lucien, son commis, sans due personne n'ose lui river son clou. Comme tous les imbéciles satisfaits d'eux, il a des opinions bien tranchées sur tout et il n'a pas son pareil pour colporter des histoires de filles kidnappées dans des cabines d'essayages qu'on retrouve à Tombouctou, d'enfants enlevés à Disneyland réapparus avec un rein en moins, d'os de rats extraits de la dentition d'amateurs (le restaurant chinois, etc). Truismes à la noix, vannes merdiques, calembours à deux balles Collignon régurgite tout après s'en étre gargarisé avec délectation. Mais sa méchanceté n'ayant d'égale que son ignorance crasse, il cumule les " vieux comme mes robes ", les " fier comme bar tabac ", ou autre " oiseau tombé du Nil ". Bref culturellement parlant, Collignon, c'est " l'abbé Résina "...